2020 a été une année compliquée pour la formation des jeunes. Alors que beaucoup d’actifs ont vu le confinement et le chômage partiel comme une opportunité de se former, les plus jeunes, quant à eux, ont été mis à rude épreuve.
La formation à distance privilégiée
Durant le premier confinement, la formation à distance était la seule possibilité, pour les jeunes et les très jeunes, les écoles, collèges, lycées, CFA et facs étant dans l’obligation de fermer leurs portes. Pensant à une situation exceptionnelle, les exigences des responsables de formation et du ministère de l’éducation ont dû être revues à la baisse notamment vis-à-vis des examens.
Malheureusement, la situation sanitaire n’étant pas rétablie un second confinement a été déclaré. Cette fois-ci, la formation des plus jeunes a pu être maintenue en présentiel, pour les écoles, collèges, lycées et CFA. En revanche, les formations d’études supérieures ont dû se poursuivre à distance.
Malgré l’autorisation de la formation en présentiel, comment enseigner en respectant à la lettre les gestes barrières, surtout dans les parcours où les des contacts humains sont fréquents voire nécessaires ?
Cap, brevet pro… quelles conditions de formation ?
En effet, qu’en est-il des Centre de formation des apprentis (CFA) ou des Lycées Professionnels qui forment nos peintres, maçons, coiffeurs/coiffeuses, esthéticien(ne)s ou aides à domicile ? Ces formations ont lieu en alternance et nécessite beaucoup de travaux pratiques au quotidien.
Lors du premier confinement, les apprentis des CFA n’ont pas pu exercer leur travail en entreprise du fait de l’inactivité de nombreux corps de métiers. Ils n’ont malheureusement pas pu obtenir non plus un niveau de formation à distance convenable du fait de l’équipement nécessaire. Effectivement, les formations en CFA s’adressent notamment à des jeunes à partir de 15 ans qui ne sont pas toujours équipés de manière adéquate (ordinateur, casque, pièce isolée) pour suivre les cours en distanciel.
Heureusement, les dégâts du point de vue de la formation ont été limités lors du second confinement grâce au décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020. En effet, l’article 4 précisait que les centres de formation faisaient partie des exceptions où les déplacements étaient autorisés. L’article 35 indiquait quant à lui que toute formation professionnelle pouvait être réalisée en présentiel lorsqu’elle ne pouvait être effectuée à distance.
Cependant, alors que les périodes en entreprise sont absolument nécessaires à la bonne formation des apprentis, beaucoup de professionnels ont été considérés comme « non essentiels » durant le second confinement. Comment apprendre son métier tout en étant dans l’impossibilité de poursuivre son activité en tant que salarié ? C’est notamment le cas les apprentis de l’école et CFA de coiffure Silvya Terrade de Toulouse qui se sont vus privés de plusieurs semaines d’activité dans leurs entreprises.
Le gouvernement a encouragé en 2020, grâce à des primes, le recrutement d’apprentis et les chiffres sont positifs. Nous pouvons souhaiter aux nouveaux apprentis d’avoir la chance d’apprendre en CFA et en entreprise dans les meilleures conditions, malgré les difficultés rencontrées par de nombreux secteurs en cette crise du Covid-19.
De nombreux secteurs ont été violemment impactés par la crise sanitaire et économique, les jeunes, apprentis et étudiants en font partie, soutenons-les !